Aujourd’hui les films sont :
Avant que nous disparaissions de Kiyoshi Kurosawa
Prey de Dick Maas
Escape Room de Will Wernick
The Lodgers de Brian O’Malley
Tragedy Girls de Tyler MacIntyre
Réveil à 09h00 dans un territoire enneigé. La douche qui fait émérger. Les volets s’ouvrent sur la journée qui s’annonce. On découvre nos voisins d’en face dans la lumière. Le ciel est gris, bleu cendré comme le fromage que j’ai pris hier. Préparation de la journée.
Quelques percées de soleil discrètes mais agréables. Ambiance fantastique. Petit déjeuner consistant, café, fruits, pains au lait, barre de céréales. Sur France Bleue Lorraine, il y a une chanson des enfoirés. Goldman est mort? Passage obligatoire aux toilettes. Il faut prendre le strict minimum pour la journée. Nos autres colocataires arrivent. Ils posent leurs sacs en un instant. Présentation rapide. Amélie et Cédric. Welcome! Des habitués aussi. On doit déjà se rendre à la première séance de la matinée. Rue enneigée, quelques flocons nous picorent le visage sur le trajet. C’est quand même mieux que la pluie de la veille.
Nous nous installons aux places stratégiques. Premier rang de la partie haute de la salle. Le casino fait 450 places
Avant que nous disparaissions! De Kiochi Kurosawa.
Invasion extra-terrestre en mode mineur. Plutôt intéressant, un humour subtil omniprésent qui ne parasite pas l’histoire puisqu’il fait partie de l’ADN des envahisseurs. Une réflexion pertinent sur la place des concepts dans l’humanité et une approche complètement originale et totalement personnel font de ce film une réussite. L’approche de l’histoire par Kurosawa est pleine d’inventivité et de grande qualité (comme toujours). L’invasion extra-terrestres à hauteur d’homme, le vol de l’intelligence, de la raison et de la capacité à visualiser les concepts reste une idée assez flippante. C’est une forme d’invasion intérieure qui sera parasitée par l’autre part de l’Homme, à voir sans aucun doute.
Quelques longueurs, mes yeux pliquent. C’est le premier film de la journée. J’ai perdu l’entraînement putain. Il va falloir ce remettre dans le bain. Dans la salle un mec a son portable allumé. Il regarde sur le site du festival les places qui se libèrent au compte goutte dans l’espoir de récupérer d’autres séances. Il fait un peu chier aussi. Mais c’est le jeu. Il faut être sur le coup et visiblement certains sont prêt à tout.
Prey
de Dick Maas
Retour aux années 80.
Action, fun et décomplexé. Un lion vénère dans les rues d’Amsterdam. Maiis ouais! Sur un concept assez casse-gueule Dick Maas nous surprend sans cesse par l’humour, le gore dosé avec efficacité. Et un scénario qui utilise cet humour et la violence comme moteur des rebondissements. Bon on peut se dire rien de surprenant. Dick Maas c’est quand même le gars qui a accouché du film concept l’Ascenseur en 1983. Et de Amsterdamned. C’était il y a un moment mais le gars n’a pas perdu la main. Une bonne série B.
Il fallait que ça arrive :
Escape Room de Will Wernick. Première Bouse a nous avoir éclaboussé de son aspect cheap DTV. J’en ai encore plein les pompes. Ca commence mal et ça ne s’arrête pas en chemin malheureusement. Rien. Pas la peine d’insister. Des acteurs avec des gueules de sous-produit de second zone issue d’une série pour ado. Une histoire qui a pris le meilleur des derniers Saw pour en tirer la sève primordiale : Toute la bêtise décousue, le gore insipide. et avec un faux méchant en carton, se rêvant peut-être comme le prochain Jigsaw mais qui joue comme le Docteur Mad de l’Inspecteur Gadget.
Pause à l’appartement. Je goutte mon premier casdale. Concombre/Ail et fine herbes. Apéro tranquille et puis retour pour la séance de 20h00. C’est l’anniversaire d’une des bénévoles de l’équipe qui accueille les spectateurs. Des gens toujours souriants, agréables. Psycow en ravie une en lui offrant des charcuteries qu’il a ramené de chez lui. Ils se les partageront plus tard. Psycow en plus d’être cool et généreux est un habitué du festival.
Passage aux toilettes, attente derrière la ligne de spectateurs tous venus pour la même chose. Pisser est envisageable mais vu le monde faut pas envisager la grosse commission. Marche par marche l’heure de la délivrance approche. Une Glace en face de nous. Je vois la fille devant moi par derrière et par devant. Comme je vois quelques secondes plus tard ceux derrière moi. C’est un peu gênant alors on contemple les angles, les robinets et les chaussures. Pipi, hurlement de loup garou. Merde ça commence. Je reviens dans le noir. En retournant m’asseoir je traîne le sac de quelqu’un et marche sur son blouson ou quelque chose qui y ressemble.
The Lodgers de Brian O’Malley est un bon film. Une ambiance particulièrement soignée. La Maison est inquiétante. Les plans sur la façade m’évoque Phénoména et les plans d’architecture à la Argento. Bill Milner qui joue Edward le frère est exceptionnelle.Silhouette fragile, squelettique. Une attitude de croquemort qui transpire l’angoisse et le mal-être. Comme un Jack Skellington fait de chair. Il mériterait un prix d’interprétation. L’histoire quant à elle est repose sur une ambiance mystérieuse lourde de secrets superbement réussie. Bien mieux que Le secret des Marrowbone et ses visuels plan plan. Malheureusement la peur ne prend jamais vraiment. La faute à une certaine prudence dans les moments de flippe. Dommage, reste une belle restitution du monde d’en dessous et de très bonnes idées visuelles aussi simples qu’efficaces.
Pour cette séance nous sommes dans la partie basse de la salle et je me rends compte que c’est moins bien que la haute. Une question de direction du regard. J’ai les questions du moment. Il faut tenir alors chaque détail compte.
Sortie. Une boucle et retour assez rapide dans la salle.
Tragedy Girls
de Tyler MacIntyre.
2 filles obnubilés par la renommée sur les réseaux sociaux sont prêtes à tout pour la reconnaissance. Elles vont donc capturer un serial killer pour qu’il les aident à devenir comme lui… C’est très bien, drôle, un montage au cordeau qui dynamise follement l’ensemble. Des personnages caricaturent d’eux-mêmes. Un film peut-être un peu trop conscient de lui-même. L’embêtant c’est qu’à peu près tous les personnages sont détestables. Des caricatures énervantes. Ou des personnages coincés dans leur stéréotype. C’est un film très cynique mais son côté régressif, aux meurtres plutôt rigolos et l’ambiance speed et coloré en fait un excellent film du samedi soir. plaisant. A voir
Retour à l’appartement. Notes. Manger. Dodo